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L'intelligence en péril de mort |
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ou de la fausse humilité qui nous ferme stupidement la bouche... |
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"L'intelligence en péril de mort" :Voici ce qu'écrivait le philosophe Marcel de Corte il y a déjà longtemps. Force est de reconnaître, que non seulement ce qu'il disait était réellement prophétique, mais que la triste réalité a maintenant dépassé ses prévisions les plus alarmantes !
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En ce moment je suis exaspérée (ça m'arrive) par la fausse moralisation qu'on nous assène à tout va, dans les "merdias" évidemment, mais même dans la rue. Jamais je n'ai autant reçu de pseudo "leçons de morale" que ces derniers mois. Et quelle "morale"! qu'on juge plutôt:
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1/ L'obsession de la pollution de la planète. Evidemment, on ne s'étonnera pas que dans une société en putréfaction avancée, il soit plus grave, comme le remarquait un jour le regretté Serge de Beketch, de jeter un papier par la fenêtre que de vivre en état de péché mortel. On vouera aux gémonies un pauvre gars qui aura eu par exemple le malheur de fumer en public ou de jeter son trognon de pomme sous un arbre, mais on supportera volontiers les pires crimes contre Dieu qui s'exhibent honteusement aux yeux de tous. Il n'est pas non plus surprenant que dans un monde essentiellement matérialiste, la seule préoccupation soit l'hypothétique préservation d'un monde matériel, comme si nous étions maîtres du temps et de l'espace, en vérité ! Qui ne verrait que tout ceci cache au fond un orgueil luciférien ?
2/ il faut consommer moins d'eau, moins d'électricité, moins de tout, car nous sommes responsables de tout ! La disparition des dinosaures, c'est notre faute ! le réchauffement de la planète, c'est notre faute ! Remarquons d'ailleurs qu'avec la pauvreté dans laquelle les Français s'enfoncent à vitesse grand V, il ne va pas être difficile de consommer moins d'énergie ! Hier, sondage téléphonique d'une filiale d'EDF. La dame me demande ce que j'ai comme moyen de chauffage. -"Mais je n'en ai pas, Madame". -"Pardon ? mais vous chauffez votre maison avec quoi ?" -"Je ne la chauffe pas, Madame !"
C'est sûr que je ne risque pas de gaspiller l'énergie, vu que je n'ai pas les moyens de l'utiliser, comme des centaines d'autres campagnards d'ailleurs, qui doivent choisir entre manger et se chauffer !
Ne parlons évidemment pas de l'essence, sans laquelle 99% des Français ne pourraient plus aller travailler. Quant au ministre qui ose déclarer qu'on n'a "qu'à aller au travail en vélo", il ne s'étonnera pas si un de ses concitoyens poussé à bout par une telle arrogance lui casse proprement la figure un de ces quatre matins. Moi qui travaille à domicile, je l'engage vivement, le cher ministre, à faire à vélo les 40km qui me séparent de la ville, puis à parcourir chaque jour les 30km supplémentaires de "tournée" entre mes clients, dans l'agglomération, pour le soir repédaler les 40km de retour à la maison. Cela serait à coup sûr profitable à ses mollets et...à son bon sens.
Quant au soit-disant réchauffement de la planète, il est définitivement à classer parmi les idéologies manipulatrices de ce nouveau millénaire. Vraisemblablement, de telles idéologies sont véhiculées dans le but de détourner l'homme de l'essentiel, qui est sa vie spirituelle, pour le focaliser sur une espèce de mystique sans Dieu. C'est ce qui avait été fait pour la France avec le slogan laïcard de "Liberté, égalité, fraternité", et à l'heure de la mondialisation et du mondialisme, les fils de perdition tentent ainsi de fédérer cette fois non plus une seule nation, mais le monde entier, ou du moins les pays dits "riches".
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3/ il ne faut pas faire de mal aux pauvres animaux. Une idiote me conspuait ainsi sur un site de petites annonces de "loisirs créatifs" parce que je produis de la laine de lapins angoras, lesquels lapins sont épilés tous les 100 jours, au moment de leur mue. Voici son commentaire, suant une invincible bêtise : "Epilés à la main?...pauvres petites bêtes,rien que pour satisfaire quelques "toqués" du luxe ,ça c'est comme la fourrure,ces gros richards ne se préoccupent guère de la souffrance des animaux quels qu'ils soient.
Une Amie des bêtes.
Et oui il en éxiste encore quelques uns,j'en ai soigné de par mon métier pendant 28 ans" A côté de ça, ce genre de personne sera un fervent défenseur de l'avortement et des drouad'lafemme-à-disposer de son corps. Le fait de porter un manteau en taupe ou en lapin me vaudra la haine, oui je dis bien la haine! de ce genre de personnes, qui seront peut-être excusées là-dessus de péché grave à raison de leur faiblesse intellectuelle, du moins je l'espère...sans trop y croire.
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4/ l'exacerbation du sentiment de culpabilité. La culpabilité est un mal moderne, typiquement contemporain, qui est généré volontairement puis exploité à fond par les ennemis de Dieu. N'essaie-t-on pas de nous faire culpabiliser sur tout et n'importe quoi ? Or la culpabilité, loin d'être une vertu, est une déformation de l'intelligence et de la volonté dont l'objet est de caricaturer et détruire la contrition. Définitivement, la culpabilité est à la contrition et à la componction ce que le scrupule est à la délicatesse de conscience.
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Que dire sinon que les ennemis de la Foi comptent sur l'affadissement du caractère et de la sensibilité des catholiques !? Ah, certes, on ne pourra pas taxer les fidèles du 21è siècle d'un enthousiasme démesuré à défendre les droits de Notre Seigneur ! Car enfin, qui proteste ? qui crie ? qui, mû par une sainte colère, pousse enfin un bon rugissement libérateur et salutaire ?
Oh non, surtout pas, dit-on, "il ne faut pas juger !". Tiens donc ? Notre Seigneur n'a-t-il pas jugé ? N'a-t-il pas secoué par exemple avec la plus grande vigueur l'hypocrisie des pharisiens, ces "sépulcres blanchis", cette "race de vipères" ? Ah ça ! nous sommes bien pressés de juger quand il s'agit de notre petite personne, et nos restrictions pieuses étayées d'un "il ne faut pas juger" semblent exclusivement réservées à l'honneur de Dieu !
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Force est de constater que nous avons peu de sollicitude pour l'honneur de Notre Seigneur; et si encore nous en avions honte..mais non, nous nous retranchons derrière des principes moraux que nous accommodons à la sauce de notre éminente lâcheté, pour leur faire dire in fine exactement le contraire de ce qu'ils signifient en vérité !
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Il est certain que nous subissons de plein fouet les attaques sournoises du démon, maître maintenant ouvertement déclaré de notre fin de civilisation:
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1/ Nous sombrons dans un relativisme "tolérant". A force de voir la quasi totalité des contemporains vivre dans le péché habituel, il se passe ce phénomène psychologique étrange que nous finissons par relativiser le péché des autres, même si nous restons intransigeants avec le nôtre. Moi qui écris ces lignes ne suis certes pas à l'abri de cet illogisme intellectuel, car tout en haïssant le péché et en craignant l'enfer, convaincue que je suis que ce serait ma destination si j'avais le malheur de mourir séparée de Dieu, je me persuade souvent, on ne sait par quelle aberration mentale !, qu'il n'en est pas de même du prochain. Voyant ceux que je fréquente quotidiennement vivre dans l'indifférence complète vis à vis de Dieu, manifestement dans le péché mortel et public (pas d'assistance à la messe, aucune fréquentation des sacrements, etc. sans parler de l'universalité de ceux qui vivent en violation permanente du 6è commandement), j'ai encore la fantaisie de croire qu'ils ne seront pas jugés avec la même mesure que celle qui me servira ! Ce doit être une espèce d'aveuglement sélectif auquel je ne saurais attribuer de cause. Ainsi, voyant mourir sans sacrement une de ces personnes dont aux dires du monde "c'était quelqu'un de bien" , je me dis que "certainement" Dieu aura pitié d'elle, puisqu'elle était charitable et "honnête homme". Mais régulièrement, quelque salutaire lecture ou inspiration me remet les idées en place, comme on dit, me rappelant que si Dieu la sauve ce sera exception et non généralité, pour ainsi parler.
Il est clair que l'horreur de penser que la majorité des gens que nous connaissons tombe en enfer nous persuade d'inventer des "pieux" stratagèmes, constructions purement intellectuelles mises à bas par les écrits de tous les docteurs et de tous les saints sans exception !
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2/ Nous séparons la sphère privée et la sphère publique. Tout étant fait en Europe pour nous convaincre que la religion doit demeurer confinée au domaine privé (je dis en Europe car tel n'est pas le cas aux EU par exemple), nous n'osons plus ouvrir la bouche pour vilipender la société sans Dieu comme ce serait pourtant notre impérieux devoir.
Nous faisions cette remarque à Pentecôte, avec un ami, que nous restions impassibles ou au mieux attristés, devant l'incroyable profanation du dimanche qui s'étale partout. Une grande (et très-sordide) "fête" était organisée dans le village voisin, que nous devions traverser pour aller à la Messe, et les organisateurs ont eu le front de nous bloquer quelques minutes pour laisser passer des cyclistes en compétition. Je dois avouer qu'il faut beaucoup de courage pour sortir de la voiture et brailler sur les blasphémateurs pour leur rappeler les droits de Dieu. Ce serait pourtant notre devoir le plus élémentaire ! Cependant, la plupart du temps nous supportons en serrant les dents, parce que, nous disons-nous "il n'y a rien à faire, la société est comme ça, on ne peut pas aller contre toute la société !". Et pourquoi pas ? Si nous rappelons la dignité supérieure des baptisés par rapport aux autres hommes, ou plus dur encore, celle des vrais catholiques (je ne parle pas des "moi je suis catholique non pratiquant", évidemment ! ) sur les mécréants, on nous traitera certainement de monstres d'orgueil. Et pourtant, quelle vérité ! Et en pratique, c'est tout le contraire qui se passe : non seulement nous sommes contraints de supporter que Dieu soit offensé gravement et publiquement sous nos yeux, mais de surcroit, ces pécheurs nous asservissent à leur péché bien malgré nous, et nous font subir leur infamie ! Tantôt c'est une course comme celle-là qui nous met en retard à la messe, tantôt ce sont des spectacles immondes qui nous sont imposés dans les rues par la publicité, ou par la glorification sociale de pécheurs publics ("Gay pride", etc.) ...
Chaque jour dans notre vie professionnelle, nous sommes obligés de traiter avec des pécheurs revendicatifs : le professeur sera par exemple contraint par la loi laïcarde de supporter sans rien dire le péché de ses élèves, vêtus avec indécence, grossiers, parlant à haute voix entre eux de choses sales, mentant ouvertement, etc.etc. L'employé sera obligé de travailler sous un patron qui viole publiquement le repos dominical (cela va bientôt devenir un cas de conscience endémique en France, avec les nouvelles lois sur le "travail du dimanche"), ou de supporter les plaisanteries obscènes des collègues...Un pharmacien sera contraint de vendre des contraceptifs et même des médicaments abortifs, sans parler de l'emblème de notre société dépravée : le fameux préservatif !
A cela, nous ne pouvons pas grand chose personnellement, si ce n'est pleurer, prier et crier devant Dieu, et faire pénitence à la place de ces pécheurs. Alors au moins, dans les domaines où nous pouvons agir avec pour seul préjudice de nous faire insulter, moquer et traiter de fous, il ne faut pas hésiter. Cela ne nous ôtera pas notre gagne-pain, et il est pour le moment peu probable qu'on nous jette en prison (sauf le cas admirable des opposants au meurtre des bébés)...mais quand même cela serait ?
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3/ Nous laissons les mécréants nous morigéner sans nous défendre, au lieu de les corriger. Cela fait belle lurette que je me demande si nous autres catholiques ne souffront pas d'une fausse notion de l'humilité, qui nous fait nous taire lorsque les mécréants nous donnent des leçons de leur "morale", au lieu de les reprendre fermement. D'ailleurs , je crois bien que j'ai cessé de me le demander, et maintenant j'agis. Telle personne néo-catholique qui vient de temps à autre à la Messe dominicale (je parle de la vraie Messe, bien sûr, non des cérémonies néocatholiques), s'est permis de me reprendre il y a 15 jours sur le fait que je porte une mantille ou un châle sur mes cheveux en présence du Saint Sacrement ! C'est inimaginable, mais vrai ! Cette personne de surcroit est d'autant plus scandaleuse qu'elle est âgée de 70 ans au moins, et s'habille d'une manière qui force à baisser les yeux immédiatement pour ne pas la voir, non certes crainte d'en avoir des tentations impures, mais à cause de la honte que l'on ressent devant Dieu et devant les fidèles, pour elle. La prudence humaine commanderait peut-être qu'on se taise devant une personne âgée donc supposée respectable, quand on est soi-même à peine entré dans l'âge mûr....mais j'avoue que j'ai laissé toute prudence humaine dans cette affaire ! En m'efforçant de rester calme, je lui ai expliqué la discipline de l'Eglise à ce sujet, ce qui n'a fait que la remonter davantage, et je n'ose répéter les arguments qu'elle m'a servis alors, car ce n'était que des apologies du péché ! J'ai fini par lui citer de mémoire les avis du St Curé d'Ars sur la modestie à tenir dans une église, suit à quoi elle m'a rétorqué que j'étais rétrograde et que ces choses-là étaient d'un autre temps ! Je sentais monter une sainte indignation, et lui ai finalement cloué le bec en lui demandant si elle trouvait les Evangiles également hors de sujet comme étant d'un autre temps...à quoi elle n'a su que dire, évidemment, et j'ai pris congé le plus rapidement que j'ai pu sans être malpolie.
De cette expérience qui serait vraiment comique si elle n'était profondément triste, j'ai tiré deux enseignements : premièrement, nous les dérangeons. Par le seul fait d'exister, nous les condamnons. C'est plutôt bon signe car cela signifie en réalité que leur conscience n'est pas totalement morte, puisqu'elle les tarabuste à notre sujet ! J'ai dérangé cette personne, sa conscience lui ayant reproché quelquechose que j'ignore et n'ai pas à savoir, et elle m'a attaquée alors sur la première chose qui peut-être lui est venue à l'esprit, prenant ce prétexte pour parler avec moi et certainement ainsi essayer de se rassurer. Il est clair que Dieu se sert de tout, même de pauvres pécheurs du moment qu'ils essaient de l'aimer et de le servir, pour attraper des gens comme cette vieille femme.
Deuxièmement, nous sommes "à côté de la plaque" si nous ne faisons pas face à ces "attaques", sous couvert de notre indignité. Oui nous sommes indignes, et alors ? quel rapport ? Est-ce nous qui sommes attaqués ? Elle m'aurait dit que j'avais été distraite à la Messe, ou que je m'étais vautrée sur mon prie Dieu, ou que sais-je, j'aurais baissé le nez, bien humiliée, et serais partie en rasant les murs. Mais ce n'est absolument pas nous que de telles gens attaquent. Il ne s'agit pas de rester cois lorsqu'on attaque devant nous Dieu ou son Eglise sous prétexte que nous sommes pécheurs : cela est d'un autre ordre, et ne pas défendre notre Foi en ces circonstances serait une fois de plus de la lâcheté déguisée en humilité.
Courage, donc, sursum corda, et n'hésitons pas à défendre, crier, et faire la morale.... si nous ne le faisons pas, qui le fera ?
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