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Lettre
n° 63. |
Janvier 2003 |
Lettre de
M. L'Abbé de Cacqueray, Supérieur du district de France. |
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Chers Amis et Bienfaiteurs,
2 - L'historien qui écrira cette page de la résistance traditionnelle y trouvera de beaux traits d'abnégation et de dévouement. L'on aimerait qu'elle fût déjà disponible afin de susciter l'émulation chez ceux pour qui le moment est désormais venu de prendre le relais. Ils sont les héritiers d'une foi, la seule qui vaille, que leurs parents n'ont pu leur transmettre qu'au prix de combats et d'efforts bien méritoires. A eux désormais de prendre le relais! Sauront-ils montrer cette même vertu de force pour s'opposer au délitement moderniste et renforcer les bastions de la résistance catholique? Il faut le souhaiter, prier à cette intention et employer les meilleures forces pour que la volonté de transmettre le trésor reçu ne faiblisse pas. Faiblit-elle ou risque-t-elle de faiblir? Elle le risque si la lassitude s'empare des combattants. Or, lorsque la guerre ne semble pas devoir finir, la même question s'introduit toujours dans les consciences fatiguées: « La paix n'est-elle pas possible? Ne peut-on trouver un accord honnête pour en finir? » Les raisons de la déclaration des hostilités n'apparaissent plus aussi nettement car les volontés affaiblies finissent pas désirer la paix davantage que la vérité. Est-il bien clair, par exemple, que le combat d'Église que nous menons ne se réduit pas au seul rétablissement de la messe de saint Pie V ? Les glissements liturgiques sont toujours le signe de variations théologiques. C'est pourquoi notre combat pour la messe de toujours et contre le Novus Ordo MissS de 1969 nous amène à rejeter également les inversions, perversions et affaiblissements théologiques si nombreux dont la doctrine du concile Vatican Il est infectée, comme l'a bien montré le symposium de théologie du mois d'octobre 2002. C'est pourquoi nous récusons le combat des ralliés. Ils ont baissé les armes parce qu'ils ont cessé de lutter contre les principes erronés qui sont à l'origine non pas seulement d'une inversion liturgique, mais de l'inversion religieuse globale découlant du concile. Et notre inquiétude provient de l'insuffisance de la formation catéchétique de ceux qui, fortement attachés à la liturgie traditionnelle, n'ont cependant pas assez saisi la profondeur et l'amplitude du combat doctrinal qui lui est sous-jacent. Il est inutile d'être grand théologien pour le comprendre. Un enfant qui a bien assimilé les leçons de son catéchisme en sait suffisamment pour repérer les erreurs principales et les réfuter. Mais encore faut-il que ce minimum ait été transmis et reçu?
Abbé Régis de Cacqueray Supérieur du District de France
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Lettre de Mgr Fellay, Supérieur Général
Chers Amis et Bienfaiteurs,
Nos Relations avec Rome
Encore une fois, nous vous adressons la Lettre aux amis et bienfaiteurs avec
un certain retard. Encore une fois, nous avons hésité à
vous écrire plus tôt dans la crainte de manquer un élément
important dans les développements de nos relations avec Rome, surtout
après les accords de Campos. Il est bien évident qu'aux yeux de
Rome, ce qui s'est réalisé à Campos devrait être
le préambule de notre « régularisation ». De notre
côté, nous considérons que ce qui arrive à nos anciens
amis, doit nous servir de leçon.
En soi et en général, les intentions de Rome à l'égard
de la Fraternité sont plutôt celles d'un accord. De toutes parts,
nous entendons que le souverain pontife voudrait régler cette affaire
avant de mourir.
Mais d'autre part, nos craintes au sujet des accords de Campos se sont révélées
fondées, et les développements que nous constatons dans l'Administration
apostolique, contrairement aux expectatives romaines, nous laissent dans la
méfiance. Il s'agit là bien sûr de nuances assez volatiles
et susceptibles de mutations, de surprises et de situations nouvelles un peu
semblables à celles
que l'on peut trouver en temps de politique instable. Et il est presque impossible
de présager des évolutions futures dans une telle situation.
Nous constatons dans les coulisses vaticanes une certaine remise en question
des développements de ces dernières décennies, une volonté
chez certains de corriger la dérive, mais il reste évident que
les principes qui gouvernent la Rome actuelle sont bien toujours ceux de l'actualisation
du concile telle que nous avons pu l'expérimenter durant les quarante
dernières années. Dans les documents officiels et la ligne générale,
nous ne voyons pas de remise en question de fond sur ces principes; bien au
contraire, on nous rabâche que le mouvement engagé par Vatican
Il serait irréversible, ce qui nous oblige à nous demander d'où
provient le changement d'attitude à notre égard. La réponse
se trouve tout d'abord, sans exclure d'autres explications, dans la vision pluraliste
et Scuménique qui règne désormais dans le monde de
la catholicité. Or cette vision finit par faire côtoyer tout le
monde sans requérir désormais plus aucune conversion, comme l'a
dit le cardinal Kasper au sujet des orthodoxes et même des juifs. Il devient
évident que dans une telle perspective, on trouvera aussi une petite
place pour la Tradition, mais... Une telle vision, nous ne pouvons pas l'accepter,
pas plus que le maître d'école ne pourrait accepter de pluralisme
en mathématiques.
Un jour viendra, nous en sommes absolument certains, où Rome reviendra
à SA Tradition, où elle la remettra en honneur, et nous appelons
de tout notre cSur ce jour béni. Mais pour l'heure, nous ne sommes
pas encore si avancés, et toute illusion serait mortelle pour notre société.
Nous pouvons le constater en examinant les développements de Campos.
Pour faire le point, nous voudrions souligner deux éléments de
l'évolution camposienne : l'évolution de l'attitude de Campos
par rapport aux autorités romaines depuis leur accord.
Et en conséquence, la distance qui nous éloigne de plus en plus
de Campos, avec tous les tiraillements que cela implique.
Changements à Campos
Campos, par son mentor Mgr Rifan, clame à tous vents que rien n'a été
changé, que les prêtres de l'Administration apostolique sont restés
aussi traditionnels qu'autrefois, et c'est d'ailleurs l'essentiel de ce qui
leur a été accordé, et la raison de leur adhésion
à la proposition romaine: la ratification de la position traditionnelle.
Voici ce que, de notre côté, nous avons pu remarquer. Notons tout
d'abord que nous ne sommes pas ignorants que dans un différent l'homme
a tendance à prendre pour vérité ce qui est au détriment
de son prochain. Il y a certainement des faux bruits qui circulent à
l'égard de nos anciens amis, tels: « Mgr Rifan a concélébré
la nouvelle messe» ou bien: «Campos a tout abandonné ».
Il est important pour l'histoire et pour notre conduite de s'appuyer sur une
vérité aussi bien établie que possible. Voici donc un certain
nombre d'éléments de cette nature:
1. Sur le site internet de Campos se trouve exposée
la position de Campos sur la question brûlante de l'Scuménisme.
Or sur cette question est affirmée l'adhésion au magistère
du passé comme du présent. On y trouve des citations de Mortalium
Animos de Pie XI, côtoyant Redemptoris Missio de Jean-Paul II. Force est
de constater qu'un choix a été opéré: on cite des
passages traditionnels, on ne dit mot des autres, de ceux qui introduisent des
perspectives toutes différentes sur la question. On y lit: « Comme
nous sommes catholiques, nous n'avons pas de doctrine propre et spéciale.
Notre doctrine est exclusivement celle du Magistère de l'Église
dont nous publions les extraits de quelques documents anciens et nouveaux se
référant surtout à quelques points de la doctrine catholique
qui courent aujourd'hui un péril plus grand. »
2. Cette attitude de duplicité implicite est devenue
comme la norme dans la nouvelle situation dans laquelle ils se trouvent: on
souligne les points du pontificat actuel qui paraissent favorables, on passe
sous un révérencieux silence ce qui ne va pas... On pourra dire
tout ce que l'on voudra: le 18 janvier 2002 à Campos il n'y a pas eu
seulement une reconnaissance unilatérale de Campos par Rome, comme certains
prétendent, mais il y a une contrepartie: la complicité du silence.
Et d'ailleurs comment pourrait-il en être autrement? Il est évident
que maintenant, Campos a quelque chose à perdre et qu'ils ont peur de
perdre ce quelque chose, et que pour ne pas perdre cela, c'est le chemin d'une
compromission qui a été choisi. « Nous les Brésiliens,
nous sommes des hommes de paix. Vous les Français, vous vous battez toujours.
» Pour avoir la paix avec Rome, il faut cesser de se battre. On ne regarde
plus la situation globale de l'Église, on se contente de se satisfaire
du geste romain à un tout petit groupe de 25 prêtres pour dire
que la situation de nécessité n'existe plus dans l'Église,
car avec l'octroi d'un évêque traditionnel, une nouvelle situation
de droit a été créée... A cause d'un arbre on a
oublié la forêt.
3. Mgr Rifan, durant un bref séjour en Europe, est allé
visiter Dom Gérard à qui il a présenté ses excuses.
Dans une conférence donnée aux moines de l'abbaye, il expose l'existence
de deux phases dans la vie de Mgr de Castro Mayer: la première serait
celle d'un évêque docile et respectueux de la hiérarchie,
la deuxième, après 1981, celle d'un homme d'Église beaucoup
plus dur... « Nous avons choisi le premier », dira-t-il aux moines
dont certains furent pour le moins surpris de telles paroles; l'un d'eux quittera
le monastère pour nous rejoindre.
4. Dans ce contexte, la nouvelle messe elle-même y trouve
son compte. On abandonne les 62 raisons qui rejettent la nouvelle messe, on
trouve que si elle est bien célébrée, elle est valide...
(ce que personne ne nie chez nous, mais là n'est pas le problème).
On ne dit plus qu'il ne faut pas y assister parce qu'elle est mauvaise, dangereuse...
Mgr Rifan dira, dans un justificatif de sa position sur la messe: « Ainsi,
nous rejetons ceux qui veulent user de la messe traditionnelle comme un drapeau
pour contester ou outrager l'autorité hiérarchique de l'Église
légitimement constituée. Nous adhérons à la messe
traditionnelle, non avec un esprit de contradiction, mais comme une claire et
légitime expression de notre foi catholique (...). » Cela fait
penser à une parole cardinalice: « Vous, vous êtes POUR l'ancienne
messe, la Fraternité Saint-Pierre est CONTRE la nouvelle. Ce n'est pas
la même chose. » Cet argument justifiait l'action de Rome contre
l'abbé Bisig en même temps que les approches favorables vers la
Fraternité Saint-Pie X à peu près en même temps.
Cette curieuse distinction devient réalité, et sur ce chemin s'engage
Campos: pour l'ancienne, mais pas contre la nouvelle. Pour la Tradition mais
pas contre la Rome moderne. « Nous soutenons que le Concile ne peut pas
être en contradiction avec la Tradition », vient de déclarer
Mgr Rifan à une revue française, Famille Chrétienne. Et
pourtant, de ce concile, un fameux cardinal avait dit qu'il était
1789 dans l'Eglise. Et Mgr de Castro Mayer. . .
Ainsi, petit à petit, le combat s'estompe et on finit par s'accommoder
de la situation. A Campos même, tout ce qui est positivement traditionnel
est conservé, certes, donc les fidèles ne voient pas de changement,
sauf les plus sagaces, qui remarquent la tendance à parler davantage
et respectueusement des déclarations et événements romains
actuels en omettant les mises en garde d'autrefois et les déviations
d'aujourd'hui; le grand péril est alors de finir par s'accommoder de
la situation et de ne plus essayer d'y remédier. Pour nous, avant de
nous lancer, nous voulons la certitude de la volonté de Rome de soutenir
la Tradition, les marques d'une conversion.
Éloignement de la Fraternité
A côté de ce développement psychologique malheureusement
bien prévisible, qui fait que les prêtres de Campos, malgré
leurs dires, se sont mis hors combat, il faut noter un autre phénomène,
celui de l'hostilité grandissante entre nous. Mgr Rifan dit encore qu'il
veut être notre ami, pendant que des prêtres de Campos nous accusent
déjà d'être schismatiques, puisque nous n'acceptons pas
leur accord...
Un peu comme le bateau qui a rejoint le milieu du fleuve et s'est mis dans le
courant s'éloigne de la berge, ainsi, doucement, nous voyons à
plusieurs indices une séparation toujours plus grande se faire entre
nous. Nous avions averti Campos de ce grand danger, ils n'ont rien voulu entendre.
Comme ils ne veulent pas ramer à contre-courant, tout en conservant à
l'intérieur de la barque une attitude semblable à ce qu'ils faisaient
auparavant, ce qui leur donne l'impression de n'avoir rien changé, cependant,
ils s'éloignent de nous, ils manifestent de plus en plus un attachement
au magistère actuel contrairement à l'attitude qu'ils avaient
jusqu'ici et que nous, en revanche, maintenons, c'est-à-dire une saine
critique du présent sous le regard du passé.
Pour résumer, nous devons affirmer de Campos, malgré leur récrimination,
que lentement, sous la conduite de leur nouvel évêque, ils se moulent
dans l'esprit conciliaire. Rome n'en demande pas davantage pour l'instant. On
objectera peut-être que nos arguments sont bien faibles, subtils et ne
font pas le poids devant l'offre romaine de régulariser notre situation.
Nous répondons que la considération abstraite, in abstracto, de
la proposition d'Administration apostolique est aussi magnifique que le plan
d'une très belle maison proposé par un architecte. La vraie question
et le vrai problème ne se situent pas là mais dans le concret:
sur quel terrain la maison sera-t-elle construite ? Sur les sables mouvants
de Vatican Il ou sur cette pierre de Tradition qui remonte au premier des apôtres
?
Pour assurer l'avenir, nous sommes obligés de demander à la Rome
d'aujourd'hui la clarté sur son attachement à la Rome d'hier.
Lorsque les autorités auront clairement réaffirmé dans
les faits et seront revenues effectivement au «Nihil novi nisi quod traditum
est », alors « nous » ne constituerons plus un problème.
Et nous supplions Dieu de hâter ce jour où toute l'Église
refleurira, ayant redécouvert le secret de sa force passée, libérée
de cette pensée dont Paul VI disait « qu'elle est de type non catholique.
Il se peut qu'elle prévale. Elle ne sera jamais l'Église. Il faut
qu'il reste un petit troupeau, aussi infime soit-il. »
. Vie interne de la Fraternité
Nous voudrions aussi vous faire part de notre vie « interne », vous
faire participer un peu à nos joies et labeurs apostoliques. Et nous
voudrions saisir l'occasion de cette lettre pour vous décrire un peu
nos activités dans les pays de mission. Il est vrai qu'aujourd'hui presque
tous les pays, en particulier notre vieille Europe, sont en train de redevenir
pays de mission... Nos prêtres, dans leurs courses apostoliques, visitent
plus de 65 pays dont certains souffrent encore aujourd'hui de persécution
directe.
Mais comme nous nous sommes beaucoup étendus, nous nous limiterons ici
à deux nouveaux champs d'apostolat. Nous les visitions plus ou moins
sporadiquement depuis des années, mais récemment nous croyons
y voir une étonnante ouverture: la Lituanie et le Kenya.
Afin de mieux organiser notre apostolat en Russie et Biélorussie, nous
avons établi une tête de pont en Lituanie, ce pays qui a bien souffert
de la persécution communiste russe, et où le catholicisme s'est
maintenu héroïquement. Le rideau de fer tombé, les pays de
l'Est ont reçu avec beaucoup de candeur les nouveautés vaticanesques,
persuadés que ce qui venait de l'ouest devait être bon... Ces pays
rattrapent en peu de temps l'état désastreux provoqué par
les réformes. La réaction n'est pas visible, elle est passive,
elle ne passe pas à l'action. Mais nos confrères découvrent,
à travers une langue difficile, un terrain qui s'annonce fertile à
la Tradition, plus que ce que les premières expériences arides
ne l'avaient fait espérer. Reçus par une sévère
mise en garde de l'épiscopat comme salutation de bienvenue, nos confrères
découvrent plusieurs prêtres désireux de nous rejoindre.
Ils nous expliquent la semonce épiscopale: les évêques craignent
que les fidèles ne nous rejoignent en masse... Voici qu'une mystérieuse
petite congrégation féminine s'approche de nous. Le cardinal Vincentas
Sladkevicius, décédé le 28 mai 2000, Arch. Emérite
de Kaunas, fondateur de cette congrégation, lui a laissé le mot
d'ordre: «Quand la Fraternité Saint-Pie X viendra, vous les rejoindrez.
C'est d'elle que viendra la restauration de l'Église en Lituanie. »
Puissions-nous être à la hauteur ! Dieu nous vienne en aide et
sa grâce. Les grandes villes ont maintenant leur petit centre de messe,
mais l'intérêt encore discret se fait chaque jour plus pressant.
Le Kenya reçoit la visite sporadique des prêtres de la Fraternité
depuis vingt cinq ans... Subitement, nous découvrons l'existence d'un
groupe de 1 500 fidèles organisés dans leur lutte et refus de
la communion dans la main et debout. Les premiers contacts montrent bien évidemment
qu'il ne s'agit pas seulement du mode de communier, mais bien de toute une attitude
traditionnelle. Nous découvrons aussi nombre de religieuses ayant quitté
leurs diverses congrégations ou en ayant été chassées
à cause de leur refus des réformes conciliaires. Vivant dans le
monde elles sont restées fidèles à leurs vSux. Maintenant
16 d'entre elles s'adressent à nous afin que nous leur donnions la possibilité
de vivre de nouveau en communauté.
Un tout jeune prêtre nous dit: « Si vous établissez ici une
chapelle, la cathédrale va se vider. Quand je visite les fidèles
ils me disent: "Pourquoi avez-vous changé notre Église ?
Dites la messe comme autrefois !" Mais je ne connais pas cette messe, je
ne sais pas comment était l'Église autrefois. Quand je demande
aux prêtres plus âgés, je me fais rabrouer. Pouvez-vous m'apprendre
à célébrer l'ancienne messe ? Est-ce que je peux vous visiter
pour apprendre ? » Un autre prêtre, jeune lui aussi, déclare
avec un accent qui en dit long: « Je noterai dans mon journal ce soir:
ma première messe tridentine. »
Comment les autorités de l'Église pourraient-elles être
insensibles à ces appels d'âmes assoiffées de grâce
et de vie catholique ? Sous la cendre et les ruines post-vaticanes, il y a encore
une braise catholique traditionnelle, qui ne demanderait qu'à s'enflammer
de nouveau. L'Église ne meurt pas, Dieu y veille. Plût à
Dieu que nous puissions être ses instruments dociles qui répandent
ce feu que son CSur brûlait de répandre dans le monde entier.
Mais vous le savez bien chers fidèles, vous particulièrement,
que nous ne pouvons pas desservir autant que nous le voudrions; combien nous
manquons de prêtres ! Priez, priez le Maître de la moisson qu'il
envoie de nombreux ouvriers dans son champ apostolique.
En ce début de nouvelle année, nous vous confions, pleins de gratitude
et vous disant un chaleureux merci pour toute votre générosité
sans faille, cette intention de prière pour les prêtres, pour le
sacerdoce catholique. Dieu vous bénisse et toutes vos familles abondamment
de toutes ses grâces.
Épiphanie 2003
+ Bernard Fellay