La chasse à l'homme,
ou mieux, la chasse au prêtre.

 

 

 

 

 

 

 

 

Défense de l'Abbé Sulmont,

par Serge de Beketch.

 

"Pour avoir écrit que "l'Islam modéré" est une foutaise et le Coran un "manuel pratique pour que s'étende le règne du démon aux dépens du Royaume du Christ", l'abbé Philippe Sulmont a été livré par Noyer, évêque (d'Amiens) aux flics de la Ligue des droits de l'homme sans Dieu qui l'ont traîné devant le tribunal correctionnel d'Abbeville.

A plus de quatre-vingts ans, ce prêtre exemplaire n'a jamais cédé à aucune pression. Quarante ans après le calamiteux Concile, il anime, dans une fidélité totale à la foi des anciens jours et avec un courage vraiment héroïque, non seulement sa paroisse de Domqueur mais aussi les sept autres paroisses du groupement paroissial : Brucamps, Cramont, Ergnies, Gorenflos, Maison-Rolans, Mesnil-Domqueur, Le Plouy.

Chaque année, il célèbre, selon le rite de Saint Pie V, des centaines de baptêmes et des dizaines de mariages à la demande de fidèles qui tiennent à la liturgie traditionnelle.

En dépit de cette charge écrasante, il trouve le temps de rédiger et de polycopier un étonnant "Bulletin paroissial", mensuel modeste dans sa présentation, mais que les initiés se font envoyer dans toute la France pour son contenu toujours intéressant, parfois amusant, souvent émouvant et surtout roboratif et réconfortant(1).

Le reniement de Noyer-évêque, loup déguisé en berger, est une prosternation devant le Coran qui se double de cette monition hérétique et blasphématoire à ses ouailles : "Ne présentez pas l'Église comme détentrice de la vérité absolue..."

L'inculpation de l'abbé Sulmont, prêtre humble et âgé, sous le prétexte imbécile et menteur de l'incitation à la haine raciale, est une nouvelle affaire Rousseau.

Comme le professeur Rousseau lourdement condamné pour "diffamation raciale" (?!) sur dénonciation d'un élu vert de Paris-pédé, l'abbé Sulmont est l'otage de ceux qui veulent désarmer les Français face à ce que Giscard d'Estaing a pu appeler "l'invasion" des fourriers de cet islamisme qui porte la djihad comme la nuée porte l'orage.

Comme le professeur Rousseau par sa discrétion, l'abbé Sulmont fait, par son humble anonymat, une cible idéale pour les spadassins de prétoire. Ils savent que sa condamnation entretiendra la peur à moindre frais qu'un procès contre les vedettes de médias que sont Claude Imbert, éditorialiste au Point, Michel Houellebecq, écrivain couronné ou Oriana Fallaci, journaliste internationale, tous islamophobes proclamés mais protégés par la notoriété et l'entregent contre les persécutions d'une justice aussi indulgente aux puissants que dure aux humbles.

Abandonner l'abbé Sulmont dans ce procès serait consentir, une fois encore, à un viol de la liberté d'opinion et d'expression qui, peu à peu, installe en France, sous le masque du laïcisme, un véritable totalitarisme.

La civilisation que chanta Barrès dans Un jardin sur l'Oronte est une géhenne. Les Islamikazes massacrent à Jérusalem, à Bagdad, à Kaboul, aux Philippines, en Égypte, au Soudan, au Maroc, en Tunisie, en Russie, en France. Le sang des égorgés ruisselle en Algérie. L'invasion de l'Europe obéit au Coran (XXXIII, 24-27) : "Allah vous a donné en héritage leurs pays, leurs habitations, leurs biens et une terre que vos pieds n'ont jamais foulée" et le 30 octobre dernier, à Chelles, territoire occupé, une jeune fille a été défigurée à coups de cutter par deux Arabes qui n'ont pas supporté la croix qu'elle arborait.

Mais au lieu de l'incendiaire, c'est le sonneur de tocsin que l'on punit et la terreur judiciaire frappe non pas qui viole, égorge et pille mais qui ose clamer que nos libertés, nos moeurs, nos coutumes, notre foi, notre survie même en tant que civilisation sont menacées.

Laisser sans bruit condamner l'abbé Sulmont serait se faire, comme l'évêque félon d'Amiens, le co-allah-bo des islamistes et de leurs larbins laïcards.

Il est temps de montrer que les limites de notre patience sont dépassées.

N'acceptons plus que des marionnettes politiciennes et des juges à la botte des pouvoirs occultes nous imposent silence pendant que nous sommes réduits en dhimitude par une invasion de peuplement et de colonisation.

Mobilisons-nous pour la défense de l'abbé Sulmont !(2)"

Serge de Beketch

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(1) L'abonnement annuel ne coûte que 13 zeuros, à Monsieur le curé, 80620 Domqueur.
(2) On pourra soutenir l'abbé Sulmont, devant le Tribunal d'Abbeville le lundi 8 décembre 2003 à 16 heures. D'ici là, on peut, on doit adhérer à "l'Association Sainte-Philomène pour le soutien et la défense de l'abbé Sulmont et de la foi catholique". La cotisation minimale est de trois zeuros par personne par chèque au nom de l'Association à l'adresse de Mme Lavoine, 2, Grande Rue à 80 690 Ergnies.

 

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Extraits de la correspondance

entre l'évêque d'Amiens et l'Abbé Sulmont

 

Evêché d . Amiens
Mgr Jacques Noyer
21, rue St Leu
80000 AMIENS
Amiens, jeudi 28 novembre 2002

M. l'abbé Philippe SULMONT
Curé du groupement paroissial
6, Place de l'Eglise
80620 DOMQUEUR

Cher ami,


Les propos que vous avez tenus ce mois-ci dans votre bulletin paroissial, faisant suite à ceux que vous aviez tenus précédemment dans le supplément de votre bulletin, ont ému bien des gens.
Vous semblez en appeler à une croisade nouvelle contre l' Islam et même le Coran : ce n' est pas conforme à la position de l' Eglise catholique précisée au Concile dans la déclaration Nostra Ætate.
Par ailleurs prôner une telle attitude est irresponsable par rapport au bien commun de nos cités où la paix reste fragile. Il est du devoir des pasteurs d' inviter chacun à trouver des raisons de vivre ensemble plutôt que d' entretenir des méfiances et des haines ancestrales.


J' ai cru bon de prendre position clairement et publiquement contre vos propos.
J' ai noté également que vous avez écrit ces mots dans la partie paroissiale de votre bulletin, ce qui engage évidemment le diocèse. Je veux bien accepter comme excuse le fait que vous preniez ces discours comme un simple rappel de ce qu' on disait autrefois. En juxtaposant le péril jaune et la présence de l' Islam vous semblez manifester une xénophobie indigne d' un pasteur catholique dans la situation actuelle.


Vous comprendrez que des incidents de ce genre m' encouragent à chercher une solution pour la prise en charge de vos paroisses. Si l'âge peut servir d' excuse à certaines de vos maladresses, il demande par là même un changement dans vos responsabilités.


Je souhaite que vous puissiez publier dans votre bulletin paroissial et sans commentaire cette présente lettre.
Je sais que vous êtes toujours prêtre du diocèse et soucieux de l' annonce de l'évangile. C' est pourquoi je suis certain que vous saurez tirer les leçons de cet incident. Je vous assure de mon union de prière et je vous rappelle que ma porte vous est toujours ouverte.


Jacques NOYER

 
Non recuso laborem
Je ne renonce pas à mon travail
Devise de St Martin encore à 81 ans

Domqueur, le 3 décembre 2002

Abbé Philippe SULMONT
80260 Domqueur

Monseigneur,


J' ai reçu le lundi 2 décembre la lettre que vous avez datée du 28 novembre.
Cette lettre contient des éléments étranges :
- Vous semblez être désormais l' allié de la ligue des Droits de l' homme qui est depuis toujours anticléricale et qui pense probablement que les circonstances sont particulièrement favorables à son action.
- Nostra Ætate de Vatican II est en contradiction avec l' apostolat d' un saint François Xavier par exemple, qui aurait dû se contenter d'admirer en paix les idoles jaunes de l' Extrême-Orient.
(Voir à ce sujet l'étude documentée du Sel de la Terre n° 42 d'automne 2002 p. 225 à 243)


- On peut s'étonner que la liberté de défendre la foi catholique me soit refusée alors qu'au contraire le combat pour la foi musulmane soit encouragé par vous.


- Je ne comprends pas, de la part de quelqu'un qui se veut démocrate et qui figure en tête du trombinoscope de Golias! je ne comprends vraiment pas cette attitude dictatoriale qui prétend m'interdire tout commentaire et voudrait me forcer à diffuser des propos insupportables à mes paroissiens. Vous avez l'ambition de me réduire au silence. Mais tout chef dont la démission a été acceptée se doit d' expédier seulement les affaires courantes en attendant l' installation de son successeur.


- « La paix fragile de nos cités » dont vous parlez, Monseigneur, (un agnosticisme bien dosé ?) n' est pas la Paix dont parle l'évangile. Le Christ annonce les persécutions à ceux qui seront fidèles. Cherchez le mot PAIX dans n'importe quelle synopse ou concordance, vous serez édifié.


- Lorsque vous êtes venu au presbytère de Domqueur, le jeudi 24 octobre, c'était bien comme vous l'avouez maintenant, pour essayer de « prendre en charge mes paroisses », contrairement à ce que vous m'avez dit ce jour-là. Mes paroissiens ne peuvent admettre que vous ayez cherché à les abuser sur ce point.


- Pour ma part, je ne puis tolérer que vous me preniez pour un gâteux « dont l'âge peut servir à excuser les maladresses ». Ces mots-là pourraient être retenus comme blessants. Je préfère les oublier. A nos âges, on oublie facilement !


Vous-même, « père-évêque », vous avez sans doute oublié que quatre fois j'ai été agressé (porte forcée, carreaux brisés, gens cagoulés à 4 heures du matin, matelas retourné.) On voulait prendre à votre fils-prêtre le magot qu'on espérait trouver chez lui. Mais il n'y avait rien à prendre. Presque tout le casuel est distribué chaque jour aux pauvres.


Ma richesse, ce sont les pauvres qui frappent à ma porte. Ma récompense, ce sont les sacrements que je donne.
Ces richesses-là, Monseigneur, vous ne pourrez pas me les arracher.


Bien vôtre

Ph. Sulmont
Curé de Domqueur

 
Evêché d . Amiens
Mgr Jacques Noyer

Amiens, mercredi 18 décembre 2002
A M. l'abbé Philippe SULMONT

Cher confrère,


Le 13 décembre dernier, j' ai signé l' ordonnance qui achève l' opération de restructuration paroissiale inaugurée le 25 septembre 1997, en la fête de St Firmin. Vous la trouverez ici, avant de la lire dans le prochain « Dimanche ».
Par cette décision, le groupement paroissial dont vous étiez le curé depuis longtemps disparaît pour se fondre dans une paroisse plus large. La « nouvelle paroisse » est désormais confiée au ministère d'un curé comme le texte de l' ordonnance le précise.


Le dévouement que vous avez montré à l'égard de ces communes n'est nullement oublié et cette opération n'a pour but que de réaliser une organisation du diocèse conforme à sa pauvreté et à ses richesses. Pour chacun de vous et en fonction des circonstances, une nomination plus précise déterminera dans quelques jours votre statut et vos responsabilités.


Si vous le souhaitez, j'accepterai volontiers que vous restiez sur place et que votre activité pastorale puisse s'exercer auprès de vos paroissiens actuels, dans cette nouvelle configuration paroissiale, tant que Dieu vous donnera la santé suffisante.


Je souhaite de tout coeur que cet ajustement se fasse dans la paix. Peut-être que certains voudront y voir des intentions cachées. L' application de cette réorganisation dans les autres parties du diocèse montre bien les fruits que nous pourrons en espérer.


Même si vous sentez quelques blessures dans cette opération, je voudrais que vous puissiez continuer à donner le meilleur de vous même dans la confiance en l'Esprit Saint.


C'est ce que je demande à Dieu à quelques jours de Noël. Le Prince de la Paix vous aidera à vivre ce moment dans la prière et l' humilité. Je vous confie à Marie !

Votre évêque
Jacques NOYER

Abbé Philippe SULMONT
80260 Domqueur

Lundi 30 décembre 2002

 

Monseigneur,


Dans la lettre que j' ai reçue hier, mardi 31 décembre, quelques inexactitudes se sont glissées que je numérote pour la commodité :
1) la lettre n' a pas été postée à Amiens le 29 décembre, mais au Touquet, le lundi 30 décembre (cachet de la poste.)
2) Ce ne sont pas deux problèmes mais bien trois problèmes qui se posent :
A. la plainte de la Ligue des droits de l'Homme
B. la propriété des archives
C. le rattachement à la paroisse nouvelle.
3) Ces trois problèmes ne sont nullement indépendants mais liés de très près, comme l'indiquent aussi nettement que possible vos propos tenus au président M. LAOUT, publiés dans le Courrier Picard du 1er décembre, p. 5 : « Je ne suis pas du tout d'accord, dites-vous, avec les propos de l' abbé Sulmont qui sont faux et irresponsables. »
4) Lorsque vous êtes venu me voir au presbytère, le jeudi 24 octobre, « la seule question pour laquelle vous êtes venu » était de « dialoguer » et c' est moi qui vous ai averti que je connaissais votre but secret par une indiscrétion du curé de Revelle : « il ne peut pas tenir sa langue, celui-là ! » avez vous dit au téléphone.
Vous n'avez même pas voulu que je vous précise l'âge ni le nom du « curé de St-Riquier » que je savais prêt à démissionner.
5) J'ai lu dans le Dernier Dimanche (Nº 22 et j' avais été privé, on ne sait pourquoi, des 9 numéros précédents depuis le numéro 8 d . avril !), j' ai lu « l' ordonnance » présentée ainsi par vous : « Suite à l'ordonnance du 28 septembre 97 (erreur de frappe dans la lettre de l' abbé Dubled du 18 décembre qui date l'ordonnance de 1992 ! « Madame ou M. le Maire » ne doivent plus rien y comprendre »).
Il reste qu' après 5 ans passés, on ne peut logiquement et canoniquement insérer n'importe quoi dans une ordonnance !
6) Les questions de dates qui pour vous, Monseigneur, n'ont aucune raison d'être, sont au contraire d' une importance capitale : les gendarmes d' Ailly sont revenus à Domqueur précisément pour me demander le bordereau de dépôt du Bulletin de Domqueur de novembre, faute de quoi il ne pouvait y avoir saisie immédiate par référé du procureur de la république, sans attendre un procès réclamé par la L.D.D.H.
7) Il est absurde de menacer quelqu' un d' une décision dommageable pour lui. quand elle est déjà effective!
Votre ordonnance est nulle parce que vous n'avez jamais tenu compte de mes droits et des arguments auxquels vous n'avez jamais répondu.


Le Droit que vous invoquez comporte 12 canons (1740 à 1752) dont vous ne citez même pas un seul, ignorant systématiquement les canons qui donnent la possibilité au curé de s'exprimer. C'est votre attitude dictatoriale, m'imposant le silence qui est inexpliquée et inexplicable.
8) Rome et la Nonciature sont désormais au courant et j'ai des amis qui se font fort de trouver et de prendre un avocat. Mais vous devez savoir que Rome n'est pas pressée. En attendant, les maires veilleront sur les archives des églises et les trésors des sacristies.
9) Faut-il vous répéter encore, Monseigneur, que votre « généreuse » proposition de me laisser sur place n'est que de l'esbroufe. Le presbytère appartient à la municipalité qui n'a aucun besoin de la signature de votre bail pour me loger.
10) Je n'apprécie nullement votre jeu de mots sur mes paroissiens « actuels ». Mes paroissiens actuels, ce ne sont pas seulement les habitants de Domqueur et des six autres clochers voisins : ce sont les familles qui demandent baptême, catéchisme, communions, mariages, obsèques, intentions de messes, qui viennent de loin et que la « grande paroisse » de St Riquier est dans l' incapacité de satisfaire.
11) Je laisse volontairement tomber vos propos sur la gestion des comptes financiers. On ne musèle pas le boeuf qui foule l'aire. Je ne vois pas pourquoi, alors que c'est moi qui fait le travail, il faudrait, en plus, que je paie des responsables laïques qui sont obligées de fermer boutiques lorsqu'elles ont accompli leurs trente-cinq heures et que j'en fais à mon âge à peu près trois fois autant par semaine !
12) Quant aux appels à l' humilité et aux mots coléreux et méprisants dont vous me gratifiez, les paroissiens à qui j'ai lu votre lettre m'ont laissé entendre que ces quolibets ne risquent de faire de tort qu'à celui qui les prononce.

Abbé Ph. Sulmont
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