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Instruction pour les
garçons
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par l'Abbé
Moye |
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Plan de cette instruction
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Consacrer sa jeunesse à Dieu
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C'est dans la jeunesse qu'on forme les vertus de toute
notre vie
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Fuir l'exemple désastreux du monde
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Ne pas réitérer les erreurs de nos pères
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Combattre le démon
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La jeunesse temps précieux et dangereux
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Conduite de jeunes impies
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Leur châtiment
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- Les tentations du démon :
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Première tentation : l'impureté
Deuxième tentation : les amitiés charnelles
Troisième tentation : sensualité, amour
du plaisir etc.
Quatrième tentation : impatience, jurements,
etc.
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Le premier devoir des garçons, c est de consacrer
leur jeunesse à Dieu, de demander souvent la
grâce de la bien passer, d augmenter chaque jour en piété,
en sagesse et en vertus, à mesure qu ils avancent en âge,
contractant dès la plus tendre jeunesse toutes sortes de bonnes
habitudes. " Il est bon ", dit l écriture, "
il est avantageux à l homme d avoir porté
le joug du Seigneur dès sa jeunesse ". On conserve
toute sa vie les bonnes impressions, les saintes maximes dont on a été
muni dès sa jeunesse. La jeunesse est le temps le plus
propre pour apprendre la religion, pour se former à la piété,
pour acquérir par de saints exercices toutes les vertus chrétiennes.
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Or, la première et la principale vertu, c est la
charité, l amour de Dieu et du prochain.
On distingue deux sortes d amour surnaturel : un amour
affectif, qui consiste dans les affections du cSur,
et un amour effectif, qui consiste à tout
faire, à tout souffrir, pour procurer la gloire de Dieu et
le salut du prochain. L un et l autre est bon et nécessaire.( &)
Ainsi la première chose que doivent faire les jeunes gens,
c est de consacrer à Dieu leur corps, leur âme,
leur force, leur santé, leurs talents, avec une ferme résolution
de les employer tous pour la gloire de Dieu et le salut du prochain.
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" Comment trouverez-vous
dans votre vieillesse ce que vous n aurez pas amassé dans
votre jeunesse", dit le Sage. Ainsi, amassez dans votre
jeunesse de la science, de la piété, de la vertu, des
mérites, de la dévotion, de la religion. Faites
provision pour le temps à venir, et vous trouverez cela
dans votre vieillesse. Malheur à ceux qui perdent inutilement
un temps si précieux que celui de la jeunesse, et malheur encore
plus à ceux qui passent leur jeunesse non seulement dans
l oisiveté, l inutilité, mais encore dans
le crime, la débauche, l impureté, l ivrognerie,
et d autres semblables vices, car si on contracte des
mauvaises habitudes dans la jeunesse on a bien de la peine de s en
défaire et on les conserve souvent jusqu à l extrême
vieillesse, si ce n est quant à l action. Les os
de l impie, dit l écriture, seront remplis des désordres
de la jeunesse, et ses vices seront ensevelis avec lui dans le tombeau
(Jb 20, 11) : expressions énergiques qui font bien voir combien
il est difficile de se corriger des mauvaises habitudes qu on
a contractées dans sa jeunesse. Aussi le démon
fait tout ce qu il peut pour tenter les jeunes garçons.
Il emploie pour cela tous les moyens imaginables. " Mon fils ",
dit le Sage, " si les méchants vous invitent à entrer
dans leur société, s ils veulent vous entraîner
dans leurs désordres en vous disant, Venez avec nous, soyez de
notre société, allons nous divertir, jouissons des plaisirs
de la saison, allons jouer, allons boire, allons danser, allons dérober,
allons dans tels lieux de débauches, allons voir une idole de
chair. Ah ! mon fils, ne les écoutez pas, ne les suivez pas,
car leurs pas conduisent à la mort et à l enfer
" (Pr 8, 16).
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Armez-vous donc de force et de courage
pour vaincre le démon. Saint Jean l évangéliste
félicitait les jeunes gens d avoir terrassé le démon
: " Je vous écris, jeunes gens ", leur disait-il, "
parce que vous êtes forts, la parole de Dieu demeure en vous,
vous avez vaincu le démon ; n aimez pas le monde ni tout
ce qui est dans le monde : si quelqu un aime le monde, la charité
de Dieu le Père n est point en lui. Car tout ce qui est
dans le monde est concupiscence de la chair, concupiscence des yeux,
et superbe de la vie " (1 Jn 2, 14-15). Ainsi, mes chers enfants,
fuyez donc le monde, fuyez les divertissements
du monde, (...). Job avait fait un pacte avec ses yeux
dès sa jeunesse pour ne pas regarder une vierge. Ô Dieu
! que les maudits plaisirs du monde sont vains, dangereux, honteux,
infâmes, abominables ! Combien de jeunes garçons brûlent
maintenant dans l enfer en punition des plaisirs criminels auxquels
ils se sont livrés dans leur jeunesse ! Quelle folie ! Pour un
plaisir d un moment s exposer à une éternité
de supplices ! Et avant les châtiments de l autre monde,
de combien de chagrins et d amertumes ne sont pas suivis les désordres
de la jeunesse, même dès cette vie ! (...) La crapule
et l intempérance ont fait mourir plus de personnes que
le glaive.
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Ainsi, chère jeunesse, soyez sage aux
dépens des autres qui vous ont précédés,
profitez de leurs malheurs pour vous en préserver,
évitez la corruption qui règne dans le monde, le fuyant
comme une peste. Imitez tant de jeunes saints qui,
fuyant avec horreur le monde et sa corruption, sa vanité, ses
plaisirs, ses enchantements, ses pompes, ses maximes, et ses prestiges,
ont mis leur plaisir et leur joie dans la pratique de la vertu, ne cherchant
que Dieu, faisant consister leurs plus chères délices
à l aimer, à le servir, à méditer
sa loi, à la pratiquer, à faire de saintes lectures, à
approcher des sacrements, à fréquenter les églises,
passant des heures et des journées aux pieds des autels, goûtant
les consolations divines que Dieu accorde à ceux qui renoncent
aux vains plaisirs, aux folles satisfactions du siècle. Regardez
le crucifix. Voyez Jésus-Christ qui vous tend les bras
et qui vous demande votre amour et les plus tendres affections de votre
âme. " Mon fils ", vous dit-il, " donnez-moi votre
cSur ". Et voilà d un autre côté
le démon qui, levant l étendard de la rébellion
contre Dieu, vous invite à vous mettre de son parti pour faire
la guerre à Jésus-Christ, pour vous entraîner dans
son malheur et sa damnation. Jésus-Christ vous promet
sa grâce, sa protection, son amitié dans ce monde, et la
vie éternelle dans l autre. Le démon, en vous trompant
et vous séduisant par des fausses promesses de divertissements
et de plaisirs, va vous réduire sous le joug de la plus cruelle
tyrannie dans ce monde, et vous tourmentera éternellement dans
l enfer. Si vous vous tournez du côté de Jésus-Christ
il ne vous abandonnera ni à la vie, ni à la mort, il vous
bénira, il vous aidera, il vous enrichira de ses mérites,
il vous fera participant de sa grâce et de sa gloire. Si vous
vous rangez du parti du démon, il vous tyrannisera, il vous dépouillera
de tous les biens spirituels qui vous ont été donnés,
il vous aveuglera l esprit, il vous endurcira le cSur, il
vous conduira d abîme en abîme, de ténèbres
en ténèbres, des ténèbres du péché
aux ténèbres de l enfer.
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(...) Le démon connaît
le faible d un chacun, il fait proportionner ses tentations
aux dispositions et au tempérament de ceux à qui il dresse
des pièges. Il fait que les jeunes garçons sont portés
au plaisir sensuel, à l intempérance, à l impureté,
à la dissipation. Pour les faire tomber dans ses filets il leur
propose l attrait du plaisir, les jeux, (...),
les danses, les fêtes, les lieux de débauche, la compagnie
des filles, des rendez-vous, des tête-à-tête avec
des personnes d un sexe différent. Voilà les appas
que le démon présente aux jeunes garçons pour les
tenter ; voilà les moyens dont il se sert pour les séduire
et les entraîner dans la perdition. Mon Dieu ! qu il faut
être sur ses gardes pour échapper à ses poursuites
! que le nombre de ceux qui tombent dans les filets du démon
est grand ! qu il faut de précaution, de vigilance,
de force pour vaincre les tentations du démon !
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C est l ennemi de Dieu et le nôtre.
Il faut, comme dit saint Paul, s armer des armes de la foi ; il
faut combattre contre lui avec force. Ce n est que ceux qui auront
combattu comme il faut qui remporteront la couronne. Il faut repousser
les traits enflammés de cet esprit infernal. Il faut
prendre le bouclier de la foi, la cuirasse de la justice,
la ceinture de la chasteté,
le glaive de la parole de Dieu ; il
faut s armer du signe de la croix ; il faut se fortifier par le
secours de la prière,
de la pénitence. Voilà
les armes avec lesquelles les jeunes garçons peuvent terrasser
le démon et remporter sur lui une victoire complète, et
mériter la couronne de gloire que Dieu a promise à ceux
qui auront vaincu les ennemis du salut, le démon, le monde, et
la chair. C est pourquoi saint Jean félicite les jeunes
gens d avoir vaincu le malin esprit. Chaque fois que vous
serez assailli par quelque tentation d impureté, ayez recours
à Jésus-Christ et dîtes-lui : "
Jésus, mon Sauveur, venez à mon secours ; venez avec vos
plaies, votre croix, votre couronne d épines, et tous les
instruments de votre passion ; venez terrasser le démon sous
mes pieds ; venez avec votre sainte Mère, les anges, et les saints
; venez me délivrer, me visiter, me consoler, me fortifier ".
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Le temps de la jeunesse est le temps
le plus précieux et le plus dangereux, le plus
précieux parce qu alors on peut faire beaucoup de bien
; on a des forces, de l ardeur, du courage, de l activité
pour faire toutes sortes de bonnes Suvres. On peut jeûner,
faire pénitence, rendre service au prochain. On peut le voir
par ce qu ont fait tant de jeunes saints. Avec quel courage saint
Étienne, animé par la grâce, ne résista-t-il
pas aux juifs ? Il fit des merveilles et des prodiges, il souffrit le
martyre avec une magnanimité héroïque ; il pria pour
ses bourreaux avec une charité ardente. Saint Laurent, saint
Vincent suivirent son exemple ; il n y eut point de tourment si
affreux qu ils ne surmontassent. Saint Casimir eut la constance
de pratiquer la plus vigoureuse abstinence au milieu des délices
de la Cour, et il aima mieux mourir que de blesser sa pureté.
Saint Thomas d Aquin, tenté par des femmes que le démon
suscitait pour lui enlever le trésor de sa chasteté, les
mit en fuite par le signe de la croix et par une généreuse
résistance. Voyez quelle austère pénitence et que
de mérites le Bienheureux Pierre de Luxembourg s est acquis
en si peu de temps. Il est mort à dix-huit ans, comblé
de bonnes Suvres et de vertus. Voyez le vénérable
Labre, mort de notre temps à l âge de trente-sept
ans qu il a passés dans les jeûnes, les prières,
et les veilles. Combien d austérités n a-t-il
pas exercées, combien de bonnes oeuvres n a-t-il pas pratiquées
dans un âge tendre et en si peu d années ? Voilà
les modèles que vous devriez imiter selon vos forces et selon
la mesure de la grâce que Dieu vous donne, plutôt que les
libertins dont vous suivez les exemples. C est donc un temps précieux
que celui de la jeunesse puisque l on peut faire tant de bien.
Ainsi, employez vos forces, vos talents, votre santé, et la vigueur
de votre âge à faire tout le bien possible. Quelle consolation
pour un chrétien d avoir passé sa jeunesse dans
la piété, l innocence, et la pratique de toutes
les vertus ! Mais quel chagrin, quel remords, et peut-être quel
désespoir, quelle désolation quand, repassant dans son
souvenir le temps de sa jeunesse, on voit qu on a consumé
la fleur de son âge, les plus belles années, dans la débauche,
l ivrognerie, la crapule, et l impureté !
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Car, comme on peut faire beaucoup de
bien dans sa jeunesse si on embrasse le parti de la vertu, on peut aussi
faire de très grands maux si on se tourne du côté
du vice. Voyez que de désordres et d abominations ne commettent
pas des garçons libertins. Ils sont en quelque sorte pires que
les démons mêmes, puisque souvent ils font plus de mal
que les démons. Ils s excitent mutuellement et s enhardissent
pour commettre toutes sortes de crimes. Ils ont l impudence
de se faire honneur et de se vanter de leurs infamies, mettant ainsi
leur gloire dans ce qui devrait les couvrir de honte et de confusion.
Ils ne rougissent de rien. Non seulement ils font le
mal eux-mêmes, mais ils ont l âme assez noire et assez
cruelle pour y porter et engager les autres. Ils tentent les âmes,
ils séduisent les jeunes personnes du sexe. Ces âmes innocentes
que Jésus-Christ a rachetées au prix de son sang, ils
les arrachent de ses mains pour les livrer au démon ; ils leur
ravissent le riche trésor de la grâce et de la chasteté
; ils leur insinuent le poison mortel de la corruption et de l impureté.
Si ces pauvres filles ont assez de vertu pour résister à
leurs attaques, il y en a qui sont assez malheureux pour les solliciter
et les presser violemment à consentir à leur infâme
passion. N est-ce pas être pire que le démon ? Car
après tout le démon tente les âmes par des suggestions,
mais il ne les force pas, il ne les violente pas comme font ces garçons
libertins, qui surpassent par conséquent en malice le démon
même.
Malheureux qui pervertissez ainsi les âmes, tremblez
à la vue du compte terrible que vous rendrez à Dieu au
grand jour du Jugement. Alors, Jésus-Christ vous redemandera
ces âmes que vous lui avez ravies pour les livrer au démon
et tous les crimes qu elles ont commis depuis que vous leur avez
appris le mal retomberont sur vous, et elles vous maudiront à
jamais dans les enfers et vous crieront sans cesse : " Malheureux,
perfide, séducteur, c est toi qui m a perdue, c est
toi qui es le bourreau de mon âme, c est toi qui m a
damnée ".
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Non, il n est pas possible de
concevoir les terribles châtiments que Dieu exercera sur ceux
qui auront ainsi été les homicides des âmes.
C est un des péchés qui crient vengeance au ciel.
Il semble que Dieu devrait lancer sa foudre et écraser sur le
moment ces impies et ces libertins. Mais sa patience arrête son
bras vengeur ; il les supporte par une miséricorde
infinie, il les attend à la pénitence.
Mais s ils abusent de sa patience ils s amassent un trésor
de colère pour le grand jour des vengeances. C est le jour
du Jugement, que l écriture appelle le jour, et le grand
jour, du Seigneur, jour terrible, jour de frayeur. Libertins, impies,
séducteur, corrupteurs des âmes, à présent
que vous contentez vos désirs criminels en vous livrant à
tous les dérèglements auxquels la fougue de vos passions
vous porte, ce sont là vos jours, des jours de plaisirs, des
jours de divertissements.
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Mais le jour du Seigneur viendra. Il viendra pour vous
juger, vous punir, et vous confondre. Maintenant c est votre temps,
le temps d une jeunesse libertine et corrompue ; ce temps de débauches
et de crimes, c est votre temps. Mais attendez. Dieu aussi aura
son temps. Le temps passera, l éternité
viendra, et Dieu aura toute cette éternité pour vous punir
et pour se venger. Alors vos joies vaines et criminelles seront changées
en tristesse, en douleurs, en frémissements, en regrets, et en
désespoir, quand vous vous verrez plongés dans un feu
dévorant. C est là qu il y aura des pleurs
et des grincements de dents. Oui, vous brûlerez à jamais
dans les enfers si vous ne vous convertissez pas, si vous ne réparez
pas vos désordres, et si vous ne faites tout ce qui dépend
de vous pour ramener dans la voie du salut ces pauvres âmes que
vous avez séduites. Vous les avez jetées dans
le précipice ; vous devez les en retirer, et employer pour cela
tous les moyens imaginables, prières, jeûnes, avis salutaires,
exemples édifiants, messes et aumônes. Il n y a rien
que ne deviez faire pour la conversion de ces âmes que vous avez
fait tomber dans le péché. Fallût-il donner tous
vos biens et sacrifier votre vie même, vous devriez être
dans la disposition de le faire pour sauver ces malheureuses victimes
que vous avez immolées à la fureur de votre brutale passion.
Et, quoi que vous fassiez, vous ne devez jamais être tranquilles
sur ce sujet, car il est aisé de faire
le mal mais bien difficile de le réparer.
Cependant, sans cette réparation de vos scandales, vous brûlerez
dans les feux de l enfer. Vous l avez bien mérité
puisque c est librement et volontairement que vous avez voulu
vous damner. Mais je plains encore bien plus le sort de ces personnes
faibles que vous avez entraînées comme malgré elles
dans vos désordres et votre damnation.
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Encore une fois, combien de péchés, combien
de crimes ne commettent pas les garçons débauchés
? Entre autres, ceux qui louent les violons, qui mènent les danses,
ils sont causes de toutes les mauvaises pensées, des désirs
criminels, des paroles impures, des regards déshonnêtes,
des libertés honteuses, des abominations horribles qui se commettent
dans ces assemblées détestables où le démon
triomphe, où la pudeur rougit et la vertu fait naufrage. (...)
Dieu, qui veut les prémices de toutes choses, agrée
surtout le culte et l hommage qu on lui rend dans le premier
âge. C est pour cela que le démon, ennemi
de Dieu et jaloux de sa gloire, fait tout pour détourner les
jeunes gens du service de Dieu et pour les plonger dans le vice et les
réduire sous sa cruelle tyrannie. Comme il sait que les premiers
sentiments, les premières affections d un enfant qui commence
à avoir l usage de la raison, doivent se porter vers Dieu,
il tâche de les tourner vers le mal, vers le péché,
vers le monde.
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Tentations
du démon pour perdre la Jeunesse : |
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l impureté |
Une des plus terribles tentations que le démon
suscite aux jeunes garçons, c est celle de l impureté,
qui entraîne chaque jour des milliers d âmes dans
les enfers. Comme la jeunesse
est amatrice du plaisir sensuel, le démon lui propose le plaisir
infâme de l impureté comme une amorce pour l attirer
à lui, la séduire et la corrompre ; et
quand un jeune homme est une fois engagé dans cette honteuse
passion, il a toutes les peines imaginables de s en défaire.
Nous lisons dans l évangile qu un père amena
son fils à Jésus-Christ pour le délivrer d un
démon qui le possédait. Dans l absence du Sauveur,
cet homme présente son fils aux disciples pour le délivrer,
mais ils ne purent chasser ce démon opiniâtre, qui était
un démon d impureté. Lors même que Jésus-Christ
vint et commandait à ce démon de sortir, il jetait ce
jeune par terre, écumait, et faisait des contorsions. Le Sauveur
permit ces résistances de l esprit impur pour nous apprendre
combien il est difficile de le chasser quand il s est une fois
emparé du cSur des jeunes gens. Les disciples demandèrent
au Sauveur pourquoi ils n avaient pu chasser ce malin esprit.
C est, leur répondit-il, que cette espèce de démon
ne se chasse que par le jeûne et la prière.
Voilà les armes qu il faut employer pour vaincre
et chasser le démon et la tentation d impureté :
c est la prière,
le jeûne,
la mortification des sens.
Aussitôt qu on sent quelque attrait pour ce vice infâme
il faut penser à la Passion
du Sauveur, regarder au moins en esprit Jésus-Christ
crucifié et se dire à soi-même : " Comment,
malheureux que je suis, voilà mon Sauveur et mon Dieu qui souffre
des tourments inexprimables dans son corps pour expier mes péchés,
et moi je voudrais me livrer à des plaisirs honteux, et crucifier
Jésus-Christ de nouveau ? ". Il faut penser
à la flagellation de Jésus-Christ et faire
réflexion que c est pour expier les voluptés charnelles
que Jésus-Christ a souffert cette cruelle flagellation dans son
corps, et que c est ouvrir les plaies du Sauveur et le flageller
de nouveau que de se livrer à l infâme passion de
l impureté ou par des attouchements déshonnêtes,
ou par des libertés criminelles, ou quelqu autre crime
que ce soit, commis seul ou avec d autres personnes d un
même sexe ou d un autre sexe, circonstances qui changent
l espèce et qu il faut déclarer en confesse.
Pour vaincre la tentation il faut pratiquer
les mortifications corporelles, porter des instruments de pénitence.
" Je châtie mon corps ", disait saint Paul. Dans
la tentation il faut faire souffrir son corps et surmonter les charmes
du plaisir par la violence de la douleur. C est
ainsi que saint Benoît surmonta une furieuse tentation que le
démon excitait contre lui, en se roulant dans des épines.
Un saint solitaire se délivra de la même tentation en mettant
ses pieds sur des charbons ardents : " Éprouve ", se
disait-il en lui-même, " si tu pourras souffrir les feux
de l enfer ". Pour conserver le précieux trésor
de la chasteté il faut
demander cette vertu à Dieu, car c est
un don de Dieu, qu on ne peut avoir de soi-même.
Il faut avoir une dévotion spéciale aux Sacrés-CSurs
de Jésus et de Marie, exposer
fidèlement ses tentations à son confesseur
pour s humilier et demander des avis salutaires. Il faut avoir
aussi une grande vigilance sur tous ses sens, sur ses
yeux pour ne pas se permettre des regards trop libres, sur ses oreilles
pour les fermer à des paroles impures, à des chansons
déshonnêtes, sur ses mains pour ne prendre aucune liberté,
surtout avec les personnes d un autre sexe, enfin, ne se permettre
aucune familiarité avec elles. Car c est encore là
une tentation bien dangereuse pour les jeunes gens.
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les
amitiés charnelles et les liaisons sensuelles
avec les personnes de l'autre sexe. |
Voilà le grand écueil de la jeunesse,
la familiarité avec les personnes d un sexe différent,
qui est la source de tous les désordres, car les
plus grands crimes qui se sont commis en matière d impureté
ont pris naissance dans ces amitiés tendres et sensuelles.
D abord ce n était qu une amitié honnête,
fondée même, si vous le voulez, sur quelques bonnes qualités
humaines, mais elle dégénère bientôt ; le
démon et la passion s y mêlent bien vite. D innocente
et de naturelle qu elle paraissait, dans peu de temps elle devient
charnelle et impure. On ne se permet d abord rien qui ne soit
conforme à l honnêteté et à la bienséance
; mais bientôt on prend des libertés indécentes,
et on en souffre de criminelles. Ainsi on va d abîme en
abîme, de précipice en précipice, et on tombe dans
les plus grands excès. La passion de l impureté
fait des progrès si rapides qu il ne faut souvent qu une
entrevue, qu une conversation, pour ternir et altérer la
sainte vertu de pureté et souiller son âme par l infâme
péché d impureté. Point
de vertu si délicate que celle de la chasteté.
C est un miroir, une glace, qu on souffle, gâte, et
ternit. Point de passion plus dangereuse que celle de l impureté,
car en cette matière il n y a point de petit péché.
Dès qu il est volontaire il est toujours mortel. Pensées,
désirs, sentiments, mouvements, attouchements, baisers lascifs,
libertés indécentes, dès que tout cela est volontaire
et qu on cherche en cela une volupté, une satisfaction
charnelle, ou qu on la sent et qu on s y plaît,
qu on s y arrête de propos délibéré,
c est un péché mortel.
Ainsi, point de remède
plus efficace contre ce malheureux penchant que la fuite et l éloignement
des occasions.
(...) Mais on peut se marier ! Oui, assurément. Saint Paul dit
que ceux qui n ont pas le don de continence n ont qu à
se marier, qu il vaut mieux se marier et éteindre dans
un légitime mariage les feux de la concupiscence que d en
être perpétuellement brûlé et que de tomber
dans l impureté. C est donc bien fait de vous marier,
quand Dieu vous appelle à l état du mariage. Et
je conseille, suivant la doctrine de saint Paul, aux jeunes garçons
qui ne peuvent vivre dans le célibat, de sa marier ; le plus
tôt sera le mieux. Mais
il faut se marier en chrétien, et non pas en païen
; par religion et non par passion. Il
faut se préparer au sacrement de mariage par des intentions pures.
Il faut embrasser l état du mariage pour accomplir la volonté
de Dieu, pour se retirer des dangers de la jeunesse, pour être
en état de recevoir la grâce du sacrement, si nécessaire
pour la sanctification des époux. Voilà comme il faut
se préparer au mariage, par des motifs purs et de saintes dispositions,
et non par des libertés criminelles, des pensées, des
désirs impurs, et des actions indécentes, qui attirent
la malédiction de Dieu sur les mariages et sont la source des
désordres qui règnent dans les mariages. Rien
n est permis avant le mariage qu une amitié honnête,
qui tend à unir les époux selon Dieu. Puisque
les mariages des bons chrétiens sont faits dans le ciel, comme
on dit fort bien, un garçon pieux qui veut se marier en chrétien
doit demander au Seigneur qu il lui donne une épouse sage
avec laquelle il puisse faire son salut, et qui soit en état
d élever des enfants dans la crainte du Seigneur.
C est une maxime constante dans la morale chrétienne qu il
faut éviter les occasions de péché, soit qu elles
le soient d elles-mêmes, ou à cause de la faiblesse
de celui quoi s expose au danger. On
ne peut donner l absolution à une personne qui n est
pas résolue d éviter l occasion prochaine
du péché, c est-à-dire, qui
ne veut pas quitter ou éviter une occasion qui, eu égard
aux circonstances et surtout à sa faiblesse en particulier, la
fera tomber dans un péché mortel. Le Saint-Esprit dit
que celui qui aime le péril y périra. Voilà pourquoi
il dit dans l acte de contrition : Je fais un ferme propos de
n y plus retomber et d en éviter les occasions.(...)
Un grand motif de fuir toutes les conversations et entrevues dangereuses,
c est que les garçons répondront
devant Dieu de tous les péchés qu ils occasionnent,
et qu ils font commettre aux personnes qu ils
ne rougissent pas de fréquenter. Ils répondront de toutes
les pensées, désirs, sentiments, abominations secrètes
qui se conforment dans l âme et souvent dans le corps.(...)
On voit aussi bien des garçons sans pudeur, qui profèrent
devant d autres garçons et même devant des filles
des paroles équivoques et qui tiennent des discours infâmes.
Ils répondront devant Dieu de toutes les mauvaises impressions
qu ils auront occasionnées par ces propos indécents.
Enfin, ce qui est effrayant, c est qu il
est si aisé de tomber dans l impureté et très
difficile de s en corriger. Ceux qui s y
sont habitués multiplient leurs crimes presqu à
l infini. Tout ce qu ils voient, tout ce qu ils entendent
leur rappelle leur infâme passion. Ils commettent peut-être
plus de cent péchés mortels par jour, en pensées,
paroles, désirs, sentiments, et actions détestables. Dans
cette matière, qui passe aisément du péché
à l habitude, l habitude se change en une seconde
nature. Hélas, qu il est difficile de s en défaire
! Qu il faut pour cela d efforts, de combats, et de sacrifices
! Le meilleur moyen, c est la fuite des occasions, l éloignement
des personnes et des objets. Enfin, le démon de l impureté,
étant sorti d une âme, va chercher sept autres démons
plus méchants que lui, et ils viennent ensemble l attaquer
de nouveau, et s ils peuvent y entrer, le second état de
cette âme devient pire que le premier.
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la sensualité, l amour du plaisir, les jeux défendus,
l ivrognerie, la gourmandise, l intempérance
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Notre-Seigneur a souffert trois sortes de tentations.
La première fut celle de la
sensualité et de la gourmandise,
quand le démon lui dit, " Dites que ces pierres se changent
en pain " (Mt 4, 1-10). La seconde fut celle de
l avarice, lorsqu on
lui montrant les royaumes du monde le tentateur lui dit, " Je vous
donnerai tout cela si vous vous prosternez devant moi pour m adorer
". La troisième fut celle de
l orgueil et de la présomption,
lorsque l esprit malin lui dit, " Jetez-vous en-bas, car
il est écrit : Les Anges vous porteront dans leurs mains ".
Ce sont les trois grandes tentations de chaque âge, mais la tentation
de la sensualité et de la gourmandise, des divertissements, des
jeux, des plaisirs, est proprement la tentation de la jeunesse. L avarice
et l attache aux biens temporels sont la tentation de l âge
viril, et l orgueil et l amour-propre sont de tous les âges.
Ainsi les jeunes gens doivent donc combattre la tentation de la gourmandise
et de la sensualité par le
jeûne, l abstinence, la mortification des sens.(...)
Au lieu d aller dans la compagnie des libertins ils doivent fréquenter
les églises et faire leurs délices d être
dans la compagnie de Jésus et de Marie, des anges et des saints,
ou de converser avec quelques garçons sages et pieux, avec lesquels
ils s entretiendront de Dieu et du salut, faisant des saintes
lectures et allant ensemble réciter le chapelet et faire des
visites au Saint-Sacrement, s encourageront
mutuellement par de bons exemples, de bons conseils, à marcher
dans la voie du salut, foulant aux pieds les vains plaisirs et méprisant
les railleries, les critiques, et les mépris du monde.
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l impatience dans le travail, les emportements,
les jurements, et les imprécations
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(...)
Ainsi, chrétienne jeunesse, changez vos jurements en prières,
vos imprécations en bénédictions. Accoutumez-vous
à prier sans cesse, et bénissez les saints
Noms de Jésus et de Marie autant de fois que vous aurez prononcé
de jurements et de malédictions. Et chaque fois que vous entendrez
jurer les autres, vous offrirez
à Dieu en réparation les adorations, les louanges, et
les prières des anges et des saints.
Comme c est surtout dans le temps de la jeunesse que les passion
sont plus vives, c est aussi dans cet âge qu il faut
s appliquer à les connaître, à les vaincre,
et à les dompter par la mortification intérieure et extérieure
et par la pratique des vertus contraires.
Car quand les passions sont encore faibles et naissantes on peut les
vaincre aisément, ainsi qu on peut plier un arbre quand
il est encore jeune et tendre. Mais au lieu de résister à
ses passions on les suit, on les contente. Elles se fortifient de telle
sorte qu elles nous maîtrisent, nous tyrannisent, nous réduisent
en servitude. Et tout le reste de la vie on est esclave de ses passions,
et elles nous précipitent dans toutes sortes de crimes et de
désordres. Mais si un jeune homme s est appliqué
à vaincre ses passions dès qu elles se sont fait
sentir, dès leur naissance, il sera maître de lui-même,
il aura la paix du cSur, il mènera une vie réglée,
il sera saint et parfait. Car le vrai
moyen de parvenir à la sainteté, qui est l exemption
de corruption, c est la mortification des passions, c est-à-dire,
de nos mauvaises inclinations qui nous corrompent.
Enfin, une tentation fort ordinaire
aux jeunes gens, c est de quitter la paroisse pour aller se confesser
ailleurs. Ils savent que
leur pasteur, qui les connaît, les contiendrait dans le devoir
et les empêcherait de se livrer aux désordres. Or, le démon
pour leur donner une plus grande liberté de faire le mal les
porte à secouer le joug en allant confesser à des prêtres
relâchés qui ne les connaissent pas et qu ils ne
craignent pas, afin de pécher plus librement.
Voilà comme le démon emploie toutes sortes de stratagèmes
pour séduire et perdre la jeunesse ; et il y
en a bien peu qui échappent à ses poursuites.
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Devoirs des enfants envers leur père et
mère |
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Le premier devoir des enfants, c est un amour
filial qui soit surnaturel et méritoire s ils
envisagent leur père et mère comme leur tenant la place
de Dieu, et s ils les aiment dans cette vue, en Dieu et pour Dieu.
Le second, c est un respect
profond, toujours dans cette considération que
nos parents sont revêtus de l autorité de Dieu.
De ce respect suit un troisième devoir, qui est l obéissance
en tout ce qui n est pas contraire à la loi de Dieu,
car il faut obéir aux pères et mères dans les choses
qui les concernent, et obéir aux pasteurs dans ce qui regarde
Dieu et la conscience.
Le quatrième devoir des enfants est la
reconnaissance pour tant de bienfaits qu ils ont
reçus de leurs pères et mères. On voit cependant
des enfants dénaturés qui n ont pour leurs pères
et mères que de l ingratitude, de la dureté, des
manières insolentes, des tons de voix élevés, des
répliques hautaines, et des paroles dures. Il y en a qui portent
l insolence et la méchanceté jusqu aux injures,
aux menaces, aux malédictions, jusqu à leur souhaiter
du mal. Dans tout cela on pèche plus ou moins, selon que la matière
est considérable. C est
pécher mortellement que de désobéir aux pères
et mères en matière essentielle, comme
par exemple lorsqu ils défendent la fréquentation
d une personne. C est péché mortel que de
leur donner du chagrin en chose importante ; et en matière d injures
et de menaces il est très facile de pécher mortellement
quand il est question des pères et mères, qui nous tiennent
la place de Dieu. L écriture est pleine de reproches, de
malédictions, contre les enfants qui offensent leurs pères
et mères. Dieu permet souvent, pour les punir, que leurs propres
enfants les traitent aussi indignement qu ils ont traité
leurs pères et mères.
Quand les pères et mères sont malades, qu ils deviennent
vieux, caducs, infirmes, c est alors que les enfants doivent redoubler
leurs soins, leurs attentions, pour les soulager et les consoler. Et
c est une chose odieuse que des enfants se disputent entre eux
à qui fera le moins pour leur père et mère communs.
Il y en a qui les regardent comme un fardeau, dont ils voudraient déjà
être débarrassés ; d autres portent l inhumanité
jusqu à leur désirer la mort, ou jusqu à
s en réjouir, pour en être délivrés
ou pour jouir de leur succession : ce sont des monstres dans la nature.
Les enfants sont aussi obligés
de faire administrer les sacrements à leurs parents, de les aider
à bien mourir, de les faire enterrer décemment, et de
prier et de faire prier pour eux après leur mort.
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