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- Dernière mise à jour le 2 mai 2005 - |
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APOLOGETIQUE
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ASCETIQUE ET MYSTIQUE
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ANTI-MODERNISME
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DIVERS
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Monseigneur Bernard Tissier
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Pratique de
l'exercice de la Présence de Dieu Tirée des lettres du Frère Laurent de la résurrection |
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La pratique la plus sainte et la plus nécessaire en la vie spirituelle est la présence de Dieu, qui consiste à se plaire et à s'accoutumer en sa divine compagnie, parlant humblement et s'entretenant amoureusement avec Lui en tous temps, à tous moments, sans règle, sans mesure; surtout dans le temps des tentations, des aridités, des dégoûts et même des infidélités et des péchés. | Il faut
s'appliquer continuellement à ce que toutes nos actions soient une
manière de petits entretiens avec Dieu, pourtant sans étude,
mais comme ils viennent de la pureté et simplicité du coeur.
Il faut faire toutes nos actions avec poids et mesure, sans impétuosité et précipitation qui marquent un esprit égaré. Il faut travailler doucement et amoureusement avec Dieu, le prier d'agréer notre travail, et par cette attention continuelle à Dieu, nous briserons la tête du démon, et lui ferons ton1ber les armes des mains. Nous devons, pendant notre travail et autres actions, même pendant nos dévotions extérieures et prières vocales, |
cesser
quelque petit moment, le plus souvent que nous pourrons, pour adorer Dieu
au fond de notre coeur, le goûter en passant et comme à la
dérobée, le louer, lui demander son secours, lui offrir notre
coeur et le remercier. Que peut-il y avoir de plus agréable à Dieu que de quitter ainsi mille et mille fois le jour toutes les créatures, pour se retirer et l'adorer en son intérieur? Nous ne pouvons rendre à Dieu de plus grand témoignage de notre fidélité qu'en renonçant et méprisant mille et mille fois la créature pour jouir un seul moment du Créateur. Cet exercice détruit peu à peu l'amour-propre qui ne peut subsister que parmi les créatures, dont ces fréquents retours à Dieu nous débarrassent insensiblement. Cette présence de Dieu est la vie et la nourriture de l'âme, et elle |
se
peut acquérir avec la grâce du Seigneur; en voici les moyens:
une grande pureté de vie, en veillant attentivement à ne rien
faire, dire ou penser qui puisse déplaire à Dieu; et lorsque
quelque chose de semblable est arrivé, lui en demander humblement
pardon et en faire pénitence; une grande fidélité à
la pratique de cette présence et au regard intérieur de Dieu
en soi, qui se doit toujours faire doucement, humblement et amoureusement,
sans se laisser aller à aucun trouble. Il faut prendre un soin particulier que ce regard intérieur précède de quelque moment vos actions extérieures, que de temps en temps il les accompagne, et que vous les finissiez toutes par là. Il ne faut pas se troubler lorsqu'on oublie cette sainte pratique: il suffit de la reprendre avec tranquillité; quand l'habitude s'en sera formée, tout se fera avec plaisir. On ne saurait y arriver que par la mortification des sens, puisqu'il est |
impossible
qu'une âme qui a encore quelque complaisance en la créature
puisse jouir entièrement de cette divine présence; car pour
être avec Dieu, il faut absolument quitter la créature. Dieu veut posséder notre coeur tout seul; si nous ne le vidons de tout ce qui n'est point Lui, Il ne peut agir et faire ce qu'Il voudrait. Il se plaint souvent de notre aveuglement; Il s'écrie sans cesse que nous sommes dignes de compassion de nous contenter de si peu. J'ai, dit-Il, des trésors infinis à vous donner, et une petite dévotion sensible, qui passe en un moment, vous satisfait ! Par là nous lions les mains à Dieu, et nous arrêtons l'abondance de ses grâces. Il sera encore utile, pour avancer dans la pratique de la présence de Dieu, de se défaire de tous soins, même de quantité de dévotions particulières, quoique très bonnes, mais dont on se charge souvent mal à propos, puisqu'enfin ces dévotions ne sont que des moyens pour parvenir à la fin. |
Si donc par cet
exercice de la présence de Dieu, nous sommes avec Celui qui est notre
fin, il nous est inutile de retourner aux moyens; mais nous pouvons continuer
avec Lui notre commerce d'amour, demeurant en sa sainte présence,tantôt
par un acte d'adoration, tantôt par un acte d'offrande ou d'action
de grâces, et en toutes les manières que notre esprit pourra
inventer. Il n'est pas nécessaire d'être toujours à l'église pour être avec Dieu. Nous pouvons faire de notre coeur un oratoire dans lequel nous nous retirerons de temps en temps, pour nous y entretenir avec Lui. Tout le monde est capable de ces entretiens familiers avec Dieu; une petite élévation de coeur suffit, écrit le Frère Laurent, en conseillant cet exercice à un gentilhomme: un petit souvenir de Dieu, une adoration intérieure, quoique en courant et l'épée à la main. Ce sont des prières qui, pour courtes qu'elles soient, sont cependant très agréables à Dieu, et qui, bien loin de faire perdre le courage, |
dans
les occasions les plus dangereuses, le fortifient. Qu'il s'en souvienne
donc le plus qu'il pourra ; cette manière de prier est fort propre
et très nécessaire à un soldat, tous les jours exposé
au danger de sa vie, et souvent de son salut.Cet exercice de la présence
de Dieu est d'une grande utilité pour bien faire l'oraison; car,
empêchant l'esprit pendant la journée de prendre l'essor,
et le tenant exactement avec Dieu, il lui sera plus facile de demeurer
tranquille pendant l'oraison. |
du
corps nous seront légères. Souvent, Dieu permet que nous
souffrions pour purifier notre âme et pour nous obliger de demeurer
avec Lui. Comment une personne qui est avec Dieu et qui ne veut que Lui,
peut-elle être capable de peine? Il faut donc l'adorer dans nos
infirmités, lui offrir de temps en temps nos douleurs, lui demander
amoureusement, comme un enfant à son père, la conformité
à sa sainte volonté et le secours de sa grâce. Ces
courtes prières sont très propres pour les personnes malades,
et sont un excellent charme contre la douleur. C'est un paradis de souffrir et d'être avec Dieu. Il faut pour cela s'habituer dans les douleurs à un entretien familier avec Dieu, et empêcher que notre esprit ne s'en éloigne; il faut veiller sans relâche sur nous, pour ne faire, dire ou penser dans la maladie, sous prétexte de soulagement, qui lui puisse déplaire. Lorsque nous serons ainsi occupés de Dieu, les souffrances n'auront plus que |
des
douceurs, dès onctions et des consolations. Le monde ne comprend pas ces vérités, et je ne m'en étonne pas, parce que l'on y regarde les maladies comme des peines de la nature, et non comme des grâces de Dieu. Ceux qui les considèrent comme venant de la main de Dieu, des effets de sa miséricorde et des moyens dont Il se sert pour sauver ceux à qui Il les envoie, y goûtent souvent de grandes consolations. |
Utilité
de la présence de Dieu |
La première
utilité que l'âme reçoit de la présence de Dieu,
c'est que la foi en est plus vive et plus agissante en toutes les occasions
de notre vie, particulièrement en nos besoins, puisqu'elle nous obtient
facilement des grâces dans nos tentations, et dans le commerce inévitable
que nous avons avec les créatures; car l'âme accoutumée
par cet exercice à la pratique de la foi, par un simple souvenir
voit et sent Dieu présent, elle l'invoque facilement, efficacement,
et obtient ce dont elle a besoin. L'on peut dire qu'elle a en ceci quelque chose d'approchant de l'état des Bienheureux; plus elle avance, plus sa foi devient vive, et enfin elle devient si pénétrante, que l'on pourrait quasi dire: je ne crois plus, mais je vois et j'expérimente. |
La pratique de la présence de Dieu nous fortifie dans l'espérance. Notre espérance croît à proportion de nos connaissances; à mesure que notre foi pénètre par ce saint exercice dans les secrets de la divinité, à mesure qu'elle découvre en Dieu une beauté qui surpasse infiniment non seulement celle des corps que nous voyons sur la terre, mais celle des âmes les plus parfaites et celle des anges, notre espérance croît et se fortifie, et la grandeur de ce bien dont elle prétend jouir et qu'elle goûte en quelque manière, la rassure et la soutient. |
Elle inspire à la volonté un mépris des créatures, et elle l'embrase du feu de l'amour sacré, parce qu'étant toujours avec Dieu qui est un feu consommant, Il réduit en poudre ce qui lui peut être opposé, et cette âme ainsi embrasée ne peut plus vivre qu'en la présence de son Dieu, présence qui produit dans son cSur une sainte ardeur, un empressement sacré et un désir violent de voir ce Dieu aimé, connu, servi et adoré de toutes les créatures. |
Par la présence de Dieu et par ce regard intérieur, l'âme se familiarise avec Dieu de telle manière qu'elle passe presque toute sa vie en des actes continuels d'amour, d'adoration, de contrition, de confiance, d'actions de grâces, d'offrande, de demande, et de toutes les plus excellentes vertus; et quelquefois même, elle ne devient plus qu'un seul acte qui ne passe plus, parce que l'âme est toujours dans l'exercice continuel de cette divine présence. |
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Cela étant,
écrit le Père de Guibert, on ne voit pas ce qui pourrait
empêcher Dieu de communiquer à une telle âme ses plus
hautes grâces de contemplation infuse. Sans doute, dans les confidences
qu'elle pourra faire, il sera impossib1e de faire toujours exactement
le tri entre ce qui est don infus de Dieu et ce qui est pathologie mentale...
Mais cette impossibilité ne change pas le fond des choses, et on
conçoit fort bien que Dieu favorise ainsi particulièrement
cette âme en raison des immenses difficultés et des dures
épreuves qu'elle rencontre pour réaliser son ascension dans
l'amour au milieu des obscurités et des tempêtes de sa cruelle
maladie.
in Je veux voir Dieu, pages 810 à 815 |
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du Père Georges
Habra |
Comment parvenir
à l'humilité ou la développer ? Un principe fondamental,
c'est que, l'âme et le corps étant très intimement
liés, toute action corporelle dispose l'âme aux sentiments
correspondants et l'y renforce. Sans doute, «Dieu est esprit, et
ceux qui adorent doivent adorer en esprit et en vérité »
(Jn, IV, 24), et tout acte d'adoration purement corporel est superstitieux
ou pharisaïque. Mais il ne faut pas, sous prétexte d'une vérité,
négliger une autre, bien que subordonnée. Le psalmiste dit:
«Fais-moi entendre jubilation et allégresse, et mes os humiliés
jubileront ... Renouvelle dans mes entrailles un esprit droit ... 151
C'est pourquoi mon coeur est joyeux et ma langue jubile (Ps 15). Que ma
prière s'élève en ligne droite, comme l'encens. devant
toi, et que l'élévation de mes mains soit l'oblation du
soir. »(Ps.140). La femme qui souffrait d'un flux de sang n'a-t-elle
pas été guérie parce que sa foi l'avait poussée
à toucher «la frange de l'habit » de Jésus ?
Jésus Lui-même n'accompagnait-Il pas ses prières,
ses guérisons, ses miracles, de gestes corporels ? Donc s'agenouiller,
se prosterner, baiser les icônes, offrir l'encens, faire le signe
de la croix, allumer des bougies, chanter, prier vocalement, bref, accomplir
un rite, sont, en vertu de la fameuse correspondance entre les choses
visibles et invisibles, des choses tellement chargées d'invisible
(pourvu évidemment qu'elles soient faites en esprit et en vérité)
qu'elles se répercutent prodigieusement sur l'âme. Même
quand elles ne procèdent pas d'une foi consciente, elles hâtent
la venue de celle-ci, tout comme pousser une voiture en panne la fait
démarrer : «Vous voulez aller à la foi, et vous n'en
savez pas le chemin; vous voulez vous guérir de l'infidélité,
et vous en demandez le remède: apprenez de ceux qui ont été
liés comme vous, et qui parient maintenant tout leur bien; ce sont
gens qui savent ce chemin que vous voudriez suivre, et guéris d'un
mal dont vous voulez guérir. Suivez la manière par où
ils ont commencé: c'est en faisant tout comme s'ils croyaient,
en prenant de l'eau bénite, en faisant dire des messes, etc. Naturellement
même cela vous fera croire et vous abêtira.» (PASCAL,
Pensée 233). N'en déplaise au loquace Victor COUSIN, le
«cela ... vous abêtira» n'est pas une incitation à
renoncer à ce qui constitue la dignité humaine: l'intelligence,
mais à renoncer à l'orgueil de l'esprit, et redevenir enfant
pour avoir accès à l'intelligence surnaturelle: «La
foi suit la simplicité ... Quand tu t'approches de Dieu par la
prière, deviens en pensée comme la fourmi, et comme les
reptiles de la terre, et comme la sangsue, et comme un bébé
balbutiant. Et ne dis rien devant Lui par science, mais approche-toi de
Dieu avec une intelligence d'enfant et marche devant Lui, pour être
digne de cette Providence paternelle, celle des pères envers leurs
nouveau-nés. » (St Isaac le Syrien, Discours 19). |
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(sur le péché véniel, voir la Somme de Saint Thomas d'Aquin, |
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Les conclusions scientifiques Voici les conclusions de cette étude : |
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le myocarde suppose une habileté exceptionnelle de la part du "Praticien"; |
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